Introduction
Déterminer la valorisation juste d’une entreprise est une étape clé pour structurer une levée de fonds, optimiser un plan d’incentive comme les BSPCE, ou préparer une cession. Pourtant, il n’existe pas de méthode universelle : l’approche dépend du stade de développement de l’entreprise, de son modèle économique et du profil de croissance de l’entreprise.
Chez myBSPCE Value, nous combinons plusieurs modèles éprouvés pour offrir une estimation fiable et justifiable, adaptée aux besoins des entrepreneurs et des bénéficiaires d’incentives. Voici un tour d’horizon des principales méthodes de valorisation utilisées dans l’écosystème startup.
1. Valorisation de la dernière levées de fonds
La valorisation post-money la plus récente constitue une estimation simple et directe. Elle reflète le prix accepté par les investisseurs à un instant T, ce qui en fait un indicateur pertinent, d’autant plus si le tour de table est récent.
Cependant, cette méthode ne peut pas tenir compte des évolutions récentes de l’entreprise, en particulier la croissance du chiffre d’affaires ou les développements du produit. Bien qu’elle constitue un indicateur de référence, cette méthode doit être complétée par d’autres approches pour aboutir à une valorisation fiable.
2. Valorisation par multiples de chiffre d’affaires
Cette méthode est particulièrement adaptée pour les entreprises en forte croissance ayant des revenus récurrents. Elle consiste à appliquer un multiple de chiffre d’affaires basé sur les comparables du marché pour estimer la valeur de l’entreprise.
Toutefois, son efficacité dépend :
- De la qualité et de la disponibilité des comparables : les multiples doivent provenir d’entreprises du même secteur, à un stade de maturité similaire, avec un modèle économique et une structure de coûts comparables. Or, l’écosystème Tech reste peu transparent sur la divulgation des multiples des transactions, ce qui complique l’accès à des références fiables.
- De la pertinence du multiple choisi : celui-ci peut varier fortement en fonction des tendances du marché et des dynamiques sectorielles, si bien que le choix de l’échantillon de comparaison est particulièrement sensible.
Pour les startups en phase d’accélération, cette approche reste une référence mais nécessite une mise en perspective avec d’autres méthodes.
3. Valorisation par multiples d’EBITDA
Le multiple d’EBITDA est souvent utilisé pour valoriser des entreprises matures et rentables. Il permet une comparaison rapide avec d’autres entreprises du même secteur en appliquant un multiple observé sur le marché.
Cependant, il est moins adapté aux startups, qui génèrent peu ou pas d’EBITDA, en particulier dans les premières années. Cette méthode est donc plus pertinente pour les entreprises ayant atteint une certaine maturité financière.
4. Valorisation par approche des Cash Flows Actualisés (DCF)
La méthode DCF permet d’évaluer la valeur d’une entreprise en actualisant ses flux de trésorerie futurs à un taux reflétant le risque de l’investissement.
Cette approche est idéale pour les entreprises ayant une visibilité financière suffisante, notamment celles générant des profits ou ayant des projections de rentabilité à moyen terme.
Limites : Pour une startup en forte croissance, estimer des cash flows stables est extrêmement complexe. Cette méthode est donc de nature à sous-évaluer les entreprises dont la priorité est l’hyper-croissance.
5. Approche historique, dite méthode de calibration
L'approche historique, ou méthode de calibration, ajuste la valorisation de l’entreprise en s’appuyant sur les multiples observés lors de ses levées de fonds précédentes, tout en intégrant les évolutions récentes du marché et les cycles de financement successifs. Elle est particulièrement utile pour les entreprises ayant levé des fonds durant une période de forte valorisation et souhaitant recalibrer leur valorisation actuelle en tenant compte de l'évolution des conditions macroéconomiques et sectorielles.
Cependant, la pertinence de cette méthode repose sur l’accès à des données de marché précises, notamment les multiples des transactions passées et les références sectorielles. Or, ces informations sont souvent peu accessibles dans un marché privé opaque. De plus, cette approche peut être biaisée en cas de changements structurels majeurs (baisse des valorisations tech, nouvelles régulations, fluctuation des taux d’intérêt), rendant les références historiques moins pertinentes pour estimer une valorisation actuelle.
FAQs
Quelle méthode choisir pour valoriser votre entreprise ?
Chez myBSPCE Value, nous avons conçu une approche combinant plusieurs modèles de valorisation afin de fournir une estimation fiable et justifiable, adaptée aux attentes des investisseurs et des bénéficiaires de BSPCE.
Que vous cherchiez à préparer une levée de fonds, à fixer un prix d’exercice cohérent pour vos BSPCE, ou à valoriser des instruments d’incentive déjà en circulation, nous vous accompagnons à chaque étape avec une approche rigoureuse et adaptée à vos besoins.
Quelles sont les principales méthodes de valorisation utilisées pour les startups ?
Les méthodes les plus courantes sont la valorisation par levée de fonds récente, les multiples de chiffre d'affaires, le multiple d'EBITDA, la méthode DCF, et l'approche historique (calibration).
Quelle méthode de valorisation est la plus adaptée pour une startup en forte croissance ?
La méthode des multiples de chiffre d'affaires et la méthode DCF peuvent être adaptées, mais elles doivent être combinées avec d'autres approches pour obtenir une estimation précise.
Pourquoi la méthode DCF est-elle difficile à appliquer aux startups en forte croissance ?
La méthode DCF repose sur l’estimation des flux de trésorerie futurs, ce qui est complexe pour les startups qui investissent massivement et n'ont pas encore de rentabilité stable.
Comment myBSPCE Value aide-t-il les entreprises à valoriser leurs BSPCE ?
MyBSPCE Value combine plusieurs modèles de valorisation pour fournir une estimation précise de l'entreprise et de ses BSPCE, en tenant compte des spécificités du marché et des besoins des investisseurs.